Il est aujourd’hui possible de démontrer qu’en adoptant des pratiques agronomiques adéquates, l’effet puits de carbone (c’est-à-dire de séquestration de CO2) de l’olivier dans la biomasse et dans le terrain est très supérieur aux émissions de gaz à effet de serre pour produire une unité (un litre d’huile d’olive vierge).
D’après les Déclarations Environnementales de produit de l’huile d’olive et d’autres études publiées, pour produire un litre d’huile d’olive (vierge ou vierge extra), l’émission moyenne dans l’atmosphère de CO2-eq est approximativement de 1,5 kg.
Au moyen de calculs mathématiques et des résultats de la bibliographie scientifique disponible, ou grâce à une application comme celle proposée par le COI, il est possible d’estimer que pour chaque litre d’huile d’olive produite à partir des olives d’une oliveraie adulte de type semi-intensif de rendement agronomique moyen, le potentiel de fixation de CO2 dans le sol de l’oliveraie est de approximativement 10 kg de CO2.
Cela permet d’affirmer que pour chaque litre d’huile d’olive produit (vierge ou vierge extra), l’oliveraie fixe approximativement 10 kg de CO2 dans le sol, c’est-à-dire que le système de production de l’huile d’olive favorise la lutte contre le réchauffement climatique en absorbant de l’atmosphère et en fixant dans le sol et dans la biomasse plus de CO2 qu’il n’en produit.
Sensibiliser la société sur le fait que la consommation d’huile d’olive et la préservation de cette culture est une démarche réellement positive et vertueuse pour l’environnement est le message que le COI souhaite lancer à la communauté internationale. C’est précisément pour démontrer que « l’huile d’olive est bonne pour la santé et pour l’environnement » qu’il a élaboré une application informatique qui permet de calculer l’effet puits de carbone d’une oliveraie. Cette application, qui peut être utilisée par tout agriculteur, depuis n’importe quelle partie du monde, pour évaluer son bilan carbone, est disponible sur le site web du COI : http://carbonbalance.internationaloliveoil.org
Le groupe de travail constitué par le COI en vue de la mise au point de cette application a étudié des exemples génériques sur l’influence de cette intégration du bilan carbone de l’huile d’olive dans la phase agricole sur le bilan carbone d’un litre d’huile. Les méthodologies de calcul du bilan carbone déjà disponibles ont ainsi été complétées au moyen des principes de calcul (paramètres et leur influence) et des données de référence disponibles.
Pour la mise au point de cette (sous-) méthologie ou recommandation de calcul, le groupe de travail a suivi les inventaires IPPCC (Intergovernamental Panel on Climate Change) et les modalités de communication B2B (business-to-business) et B2C (business-to-consumer).
Le COI remercie les membres du groupe de travail pour leur participation à l’élaboration de cet outil informatique car sans leur contribution active et positive, le COI n’aurait pas été en mesure de proposer cette application et de la mettre à la disposition de l’ensemble des oléiculteurs.