La newsletter de l’Université de Navarre et du COI consacrée à la santé
D’importantes avancées scientifiques ont suggéré que le microbiote intestinal est impliqué dans plusieurs processus biologiques et a une influence sur diverses maladies humaines. La newsletter de cette semaine apporte des informations sur des études montrant que l’alimentation peut influencer la relation entre le microbiote intestinal et les résultats individuels de santé. Une révision systématique a évalué les effets du régime méditerranéen sur la composition et le métabolisme du microbiote intestinal. Les résultats ont montré que le régime méditerranéen pouvait affecter l’écosystème microbien en raison de changements dans les substrats acheminés vers le gros intestin. Dans une autre étude, les chercheurs ont observé qu’une plus grande adhérence au régime méditerranéen était associée à une diminution du tissu adipeux viscéral et des niveaux d’inflammation (protéine C-réactive), et que ces associations pourraient être expliquées par la médiation du microbiome intestinal (abondance relative plus élevée des Porphyromonadaceae et abondance relative plus faible des Peptostreptococcaceae). Néanmoins, ces résultats devraient être validés par d’autres études.
Cette semaine, deux révisions récentes se sont intéressées spécifiquement à l’huile d’olive, principal composant culinaire du régime méditerranéen, et sont revenues sur ses effets bénéfiques sur plusieurs maladies chroniques, en particulier les maladies cardiovasculaires. Dans la première révision, les auteurs ont souligné les bénéfices démontrés dans l’essai clinique PREDIMED concernant la réduction de l’incidence des événements cardiovasculaires graves dans les groupes suivant un régime méditerranéen avec de l’huile d’olive vierge extra et un régime méditerranéen avec des fruits secs par rapport au groupe régime pauvre en graisses (les taux d’incidence étaient de 8,1, 8,0 et 11,2 pour 1000 personnes-années, respectivement).
La seconde révision portait sur les effets sur la santé des polyphénols présents dans les eaux usées des huileries (EUH), un sous-produit de la production d’huile d’olive. Les extraits d’EUH sont riches en polyphénols ; les acides phénoliques tels que l’hydroxytyrosol et le tyrosol étant les plus abondants. Ces deux acides ont montré de puissants effets antioxydants et anti-inflammatoires et des propriétés anticancéreuses, ce qui en fait des candidats potentiels dans les domaines de la recherche sur la prévention et le traitement du cancer. L’hydroxytyrosol est également connu pour ses propriétés cardioprotectrices et neuroprotectrices et le tyrosol pour ses propriétés antimicrobiennes. En outre, certaines données suggèrent que d’autres composés phénoliques présents dans les EUH peuvent avoir des effets régulateurs sur l’insuline et la glycémie. Dans l’ensemble, les utilisations biomédicales potentielles de l’huile d’olive constituent un axe de recherche intéressant, étant donné qu’elles contribueraient aussi indirectement à la réduction des déchets dans la production d’huile d’olive, ce qui rendrait l’ensemble du processus plus durable.
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