Le COI confirme son engagement envers des pratiques plus durables dans la production d’huile d’olive
Le 3 octobre 2024, l’Institut polytechnique de Beja (Alentejo, Portugal) a accueilli l’événement OLIVUM TALKS organisé par Olivum, une association portugaise d’oléiculteurs et producteurs d’huile d’olive. Cet événement a rassemblé plus de 250 participants, notamment des producteurs, des responsables d’huileries, des institutions publiques et des centres de recherche, venus discuter des défis et des opportunités du secteur de l’huile d’olive.
Au cours de la journée, des experts nationaux et internationaux ont analysé les tendances du marché, l’avenir du secteur au Portugal et la valorisation des sous-produits de l’oliveraie et des huileries. Lors d’une table ronde modérée par la directrice exécutive de l’association, Susana Sassetti, des alternatives durables pour l’utilisation de ces sous-produits ont été présentées et l’importance de leur valorisation a été soulignée.
Le Conseil oléicole international (COI) était représenté à cette occasion par Juan Antonio Polo Palomino, chef du Département oléotechnie et environnement de l’Organisation, qui a mis en avant sa vision d’une économie circulaire dans ce secteur et insisté sur l’importance de la valorisation des sous-produits de la production d’huile d’olive.
Le fonctionnaire du COI a notamment rappelé que l’objectif de l’Organisation était d’encourager une utilisation plus durable des ressources pour minimiser les résidus et maximiser les bénéfices environnementaux et économiques. Il a indiqué que l’industrie de l’huile d’olive était un exemple parfait de la manière dont l’économie circulaire pouvait être appliquée de manière efficace. « Tous les coproduits générés tout au long de la chaîne de valeur, de l’oliveraie à l’huilerie, ont un potentiel d’utilisation et de valorisation. Le véritable défi consiste à rendre ces solutions techniquement et économiquement viables » a-t-il conclu.
Plusieurs applications agronomiques offrent des solutions viables pour la gestion de ces coproduits, notamment le compost, qui peut être utilisé comme amendement organique dans les sols, et les margines, qui peuvent être un excellent complément à la fertigation. L’incorporation dans le sol de matières organiques provenant des résidus de la taille des oliviers et du désherbage contribue également à améliorer la qualité et la santé du terrain. Le biochar, un charbon de bois, est aussi très utile pour la rétention des nutriments et l’amélioration des sols. Un autre aspect fondamental à ne pas négliger pour augmenter la production est la gestion des grignons et des sous-produits, car chaque kilogramme d’huile produite suppose la production de 4 kilogrammes de grignons. Il est donc essentiel de trouver des moyens efficaces de gérer et de valoriser ces sous-produits pour assurer la croissance durable du secteur.
Enfin, l’utilisation énergétique des coproduits, comme la production de bioéthanol et de biogaz, est considérée comme l’une des solutions à long terme les plus prometteuses, car elle permet non seulement de réduire les déchets, mais aussi de contribuer à la transition vers des énergies plus propres et plus durables.
Cet événement a permis de renforcer le dialogue entre les acteurs clés du secteur au Portugal et de confirmer l’engagement du COI envers des pratiques plus durables dans la production d’huile d’olive.
Pour plus d’informations, visitez le site officiel d’Olivum.