Le 25 octobre dernier, le Comité consultatif du Conseil Oléicole International s’est réuni au siège de l’Organisation, en présence de nombreuses associations invitées comme observateurs car appartenant à des pays non-membres du COI pour leur permettre de participer au point de l’ordre du jour relatif aux signes de conformité et de qualité que l’on voit se multiplier ces derniers temps et de présenter la situation dans leur pays.
Ont ainsi participé pour l’Australie l’Association de l’olive australienne (AOA) qui représente les producteurs tandis que l’Association australienne de l’huile d’olive (AOOA) qui représente les importateurs s’était excusée mais avait envoyé une présentation, pour le Brésil OLIVA, l’association des importateurs, pour le Japon JOA, une association d’importateurs et TOYO, une association surtout de producteurs, pour le Pérou Peruolivo, association de dégustateurs d’huile d’olive et pour les USA la NAOOA, association des importateurs, tandis que le Conseil Californien de l’huile d’olive (COOC), qui représente les producteurs de Californie n’a pas répondu à l’invitation du COI.Par ailleurs avaient été invitées deux associations à vocation internationale, l’une basée en Californie, EVA, et l’autre basée en Espagne, QvExtra !
Des présentations et du débat qui a suivi, on retiendra que les participants estiment que les initiatives de signe de qualité qui visent à différencier certaines huiles d’olive vierge extra sur base de certains paramètres plus stricts que ceux de la norme COI sont les bienvenues mais que, de leur point de vue, cette huile vierge extra dite premium ne doit pas faire l’objet d’une nouvelle norme de la part du COI. Il s’agit d’initiatives privées au niveau national ou international (exemple QvExtra !) etselon le Comité consultatif le vrai sujet reste plutôt le contrôle par les gouvernements du respect des normes actuelles du COI.
Précisément ce contrôle, ou plutôt son absence dans la plupart des pays importateurs non-membres du COI, faute d’une réglementation ad-hoc, fait que plusieurs associations d’importateurs (Australie, Japon, USA) demandent au COI de les soutenir dans leur entreprise d’autocontrôle et de certification des huiles commercialisées par leurs membres en référence à la norme COI et de sensibilisation de leurs autorités pour qu’elles adoptent la norme du COI.
En ce qui concerne les producteurs de ces pays non-membres du COI l’exemple australien a montré qu’ils militent pour l’adoption d’une norme nationale (actuellement elle est seulement volontaire) différente sur certains paramètres de la norme COI et qu’ils ont mis en place un certificat de conformité de leurs huiles à cette norme sur base d’un programme d’autocontrôle. Le Comité consultatif a pris note que cette expérience cherche à s’internationaliser avec l’exemple de EVAmais qu’elle cherche encore une solution pratique pour satisfaire à la fois les entreprises de pays membres du COI (tenuesde respecter au minimum la norme du COI) et les entreprises de pays non membres du COI (exemple australiennes) qui veulent déroger à certaines limites de la norme du COI pour certains paramètres de pureté avec des limites plus élevées (contenu en campestérol, en acide linolénique) pour refléter la particularité de certaines huiles d’olive vierges locales.
La situation des pays non membres du COI est bien connue du Comité consultatif maisles participants ont réitéré leurs espoirs que tous les pays producteurs d’huile d’olive renouvellent leurs efforts de dialogue dans l’objectif de parvenir à une norme unique au niveau international. Cette norme unique servirait de socle commun et permettrait ensuite aux initiatives privées, d’entreprises, d’associations nationales ou internationales de différencier leurs huiles vierges extra avec des exigences accrues consistant à ajouter tel ou tel paramètre ou à exiger une limite plus stricte pour tel ou tel paramètre de la norme unique.
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