Le séminaire consacré à la Xylella fastidiosa organisé par le Conseil oléicole international (COI) et le Centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM) du 28 au 30 novembre à l’Institut agronomique méditerranéen de Bari (Italie), comportait trois volets : des conférences de spécialistes internationaux, une visite de terrain dans la région de Lecce et une table ronde destinée à identifier des mesures communes.
L’objectif de cette rencontre était de faire le point sur la situation actuelle et l’évolution de la bactérie et de proposer des recommandations pour prévenir, identifier et lutter contre cette bactérie. A cet effet, les deux institutions organisatrices avaient invité des spécialistes de diverses organisations et institutions nationales et internationales, notamment le CNR (Conseil italien de la Recherche), la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), l’EPPO (l’Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes), l’ANSES (Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation), le CREA (Consiglio per la Ricerca in Agricoltura), le CRSFA (Centro di Ricerca, Sperimentazione e Formazione in Agricoltura), l’Université de Foggia, l’IPPC (Convention internationale pour la protection des végétaux)-FAO, la Direction générale de la Santé (Commission européenne), l’Université de la Basilicate et l’Université de Foggia.
Après le discours de bienvenue du Secrétaire général du CIHEAM, Cosimo Lacirignola, les sujets abordés au cours de la première journée, sous la présidence de Francesco Serafini, chef du département de recherche-développement et environnement du COI, et Françoise Petter, de l’EPPO, ont porté sur les contrôles réalisés sur la bactérie et son vecteur, les stratégies et les pratiques agricoles pour faire face au syndrome de déclin rapide de l’olivier, la certification, les recherches, les législations en vigueur et les outils disponibles pour la surveillance et la détection précoce de la bactérie.
Les participants, et parmi eux le vice-président du Comité consultatif du COI et des représentants de nombreux pays membres de l’Organisation (Albanie, Algérie, Argentine, Égypte, Iran, Israël, Jordanie, Liban, Libye, Maroc, Tunisie, Turquie, UE et Uruguay) ont pu constater sur le terrain l’impact de la Xylella fastidiosa et les symptômes d’infestation, se familiariser aux techniques d’échantillonnage de matériel végétal et d’insectes vecteurs et d’examiner les résultats des tests de tolérance/résistance de différentes variétés d’olivier.
Lors de la table ronde, les participants ont fait part de leur inquiétude face à ce fléau et de la nécessité de renforcer la collaboration entre les pays au niveau scientifique, technique et politique, de créer un forum d’échanges d’informations et de soutenir les laboratoires de quarantaine des pays membres pour garantir la non-prolifération de la bactérie dans le commerce international des plants et végétaux en s’orientant vers un processus de certification. Ils ont également recommandé le renforcement de la coopération entre le COI, en tant qu’organisation internationale chargée du secteur oléicole, et les organisations internationales qui mènent des travaux importants sur cette maladie, notamment le CIHEAM, la FAO (IPPC), l’EPPO et le CNR et ont invité le COI à contribuer aux travaux d’un comité ad hoc (Comité XF-Actors).
Lors de la clôture du séminaire, le Directeur exécutif du Conseil oléicole international, Abdellatif Ghedira, a remercié les spécialistes des États membres du COI qui représentent près de 94 % de l’oléiculture mondiale, le vice-président du Comité consultatif et les experts des organisations internationales et signalé que la Xylella fastidiosa constitue l’une des priorités du Secrétariat exécutif. Il a également rappelé qu’en plus du rôle du COI en tant que centre international de documentation et d’information sur le secteur, l’Accord international sur l’huile d’olive et les olives de table de 2015 accorde une importance particulière à la coopération internationale et aux échanges scientifiques et techniques dans le domaine de l’oléiculture entre les États membres.
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