La pandémie actuelle d’obésité constitue un problème majeur de santé publique dans le monde entier, car elle est associée à des maladies chroniques invalidantes et à une mortalité accrue. La prévalence de l’obésité a augmenté de façon spectaculaire depuis 1975, avec une multiplication par 3 estimée au niveau mondial, principalement en raison de modes de vie sédentaires et de régimes alimentaires malsains.
L’obésité est un facteur de risque majeur qui contribue au vieillissement pathologique, aux maladies cardiovasculaires et au cancer. L’adoption du régime méditerranéen, connu pour son utilisation particulière de l’huile d’olive comme principale source de graisse, est inversement associée au surpoids et à l’obésité. Une étude récente recueille les résultats de l’association négative entre une forte adhésion au régime méditerranéen et le surpoids et l’obésité. Elle mentionne également des essais, tels que les essais PREDIMED et CORDIPREV, qui ont montré les avantages évidents du régime méditerranéen sur le plan cardiovasculaire et qui ont également donné des résultats prometteurs en termes de perte de poids et de contrôle du poids au fil du temps. De même, une intervention diététique associant le régime méditerranéen et la consommation de fruits secs a montré une réduction de l’adiposité centrale, ainsi que l’expression de plusieurs gènes impliqués dans le métabolisme des graisses dans le tissu adipeux viscéral.
L’obésité est également un facteur de risque important pour l’apnée obstructive du sommeil (AOS). Il existe un lien bidirectionnel entre ces deux affections, les troubles du sommeil entraînant fréquemment d’autres dérèglements métaboliques. Une personne souffrant d’AOS est donc exposée à un risque de morbidité cardiométabolique. L’étude MIMOSA avait pour objectif d’évaluer l’efficacité à long terme d’une intervention sur le mode de vie (combinant un régime méditerranéen et des conseils visant à promouvoir l’adoption d’habitudes de vie saines) sur les manifestations cardiométaboliques chez les patients en surpoids souffrant d’AOS. À cet effet, une phase de suivi a été prévue afin d’évaluer la durabilité des changements cardiométaboliques après l’intervention. Les résultats ont démontré que les changements bénéfiques obtenus après une intervention d’un an sur le mode de vie se sont maintenus six mois après l’intervention, ce qui montre que les modifications du mode de vie, y compris l’adoption d’un régime méditerranéen, constituent une ligne d’action propice pour le traitement du SAOS.
Le régime méditerranéen constitue une stratégie prometteuse pour prévenir et traiter l’obésité et les conséquences sur la santé qui lui sont associées.
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