Cette semaine sur le site de l’Olive Health Information System
La newsletter de l’Université de Navarre et du COI consacrée à la santé
Les recherches les plus récentes continuent de mettre en évidence l’impact profond de la qualité de l’alimentation sur la prévention du cancer et la survie à long terme. Deux nouvelles études fournissent des preuves convaincantes établissant un lien entre des habitudes alimentaires saines et une réduction des risques de cancers gastro-intestinaux et de complications cardiométaboliques chez les survivantes du cancer du sein.
D’une part, une vaste étude de cohorte utilisant les données de la NHANES 2005-2018 a révélé qu’une plus grande adhérence au régime méditerranéen (mesurée par l’Alternate Mediterranean Diet Score (aMED)) et l’adoption d’habitudes alimentaires saines conformes aux recommandations alimentaires américaines (évaluées par l’indice d’alimentation saine (HEI-2020)) étaient significativement associées à un risque plus faible de cancers gastro-intestinaux. Les participants du tercile HEI-2020 le plus élevé ont vu leur risque de cancer réduit de 30 %, tandis que ceux qui présentaient les scores aMED les plus élevés ont vu ce risque diminuer de 37 %. L’analyse de médiation suggère que les taux d’albumine sérique et d’acide urique pourraient jouer un rôle dans cette relation, renforçant le lien entre l’alimentation, l’inflammation et la prévention du cancer.
L’étude Pathways Study avait pour objet d’étudier l’impact de la qualité de l’alimentation sur la santé cardiométabolique des survivantes du cancer du sein. En analysant les données de 3 415 survivantes du cancer du sein sur une période de suivi moyenne de 11,5 ans, les chercheurs ont constaté qu’un score HEI-2020 plus élevé était fortement associé à une réduction de 30 % du risque de développer une maladie cardiométabolique. Celles qui avaient suivi le régime DASH (Approche nutritionnelle pour réduire l’hypertension, de l’anglais Dietary Approaches to Stop Hypertension), un régime végétarien sain et les recommandations alimentaires de l’American Cancer Society ont également constaté une réduction des risques, en particulier en ce qui concerne le diabète.
Ces études confirment ainsi le rôle des régimes anti-inflammatoires à base d’aliments d’origine végétale, riches en aliments complets, en graisses saines et en antioxydants, tant dans la prévention du cancer que chez les patients y ayant survécu. Le régime méditerranéen, dont la principale source de matière grasse est l’huile d’olive, a été régulièrement associé à une réduction de l’inflammation, à une amélioration des marqueurs métaboliques et à une diminution du risque de cancer. Compte tenu de ces résultats, la promotion de l’adhérence à des modèles alimentaires où l’huile d’olive occupe une place importante pourrait être une stratégie efficace pour améliorer à la fois la prévention du cancer et la santé post-diagnostic.
Autres articles mentionnés cette semaine dans la newsletter de l’OHIS (en anglais) :
Cancer
Diet quality and cardiometabolic health in breast cancer survivors: the Pathways Study.
Santé mentale et maladies neurodégénératives
Diet interventions for depression: Review and recommendations for practice.
Human gut microbiome, diet, and mental disorders.
Santé féminine
Modèles alimentaires, dont le régime méditerranéen
Psoriasis
Huile d’olive