Cette semaine, nous nous intéressons tout d’abord à une revue systématique et à une méta-analyse qui examinent l’effet de la consommation d’huile d’olive sur la répartition de la graisse corporelle chez les adultes. Les résultats de l’étude suggèrent que la consommation d’huile d’olive (pour la cuisson ou comme supplément) est associée à un impact favorable sur les niveaux de graisse corporelle, car sa consommation est inversement liée à l’accumulation de graisse corporelle. Les propriétés anti-obésité de l’huile d’olive sont attribuées à sa composition unique en acides gras monoinsaturés, en antioxydants et en composés anti-inflammatoires. Les chercheurs soulignent ensuite les mécanismes potentiels qui sous-tendent les effets observés de l’huile d’olive sur la graisse corporelle. Il s’agit notamment de l’amélioration de la satiété, de l’amélioration du métabolisme des lipides, de l’augmentation de la thermogenèse et de la modulation de la sécrétion d’adipokines. En outre, la capacité de l’huile d’olive à favoriser la croissance des bactéries intestinales bénéfiques est considérée comme un facteur contribuant à son impact sur la réduction de la graisse corporelle. Malgré l’association positive globale entre la consommation d’huile d’olive et la régulation de la graisse corporelle, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour établir des relations de cause à effet et étudier les facteurs de confusion potentiels.
La deuxième étude à laquelle nous nous intéressons examine la relation entre l’ingestion de polyphénols et les taux de mortalité dans une cohorte basée sur la population en Espagne (ENRICA). Les polyphénols sont l’un des composés bioactifs alimentaires les plus abondants dans les plantes et sont présents dans différents aliments, notamment l’huile d’olive. Les polyphénols ont déjà été associés à une réduction du risque de maladies chroniques, en particulier les maladies cardiovasculaires, le cancer et les troubles neurodégénératifs. En outre, les polyphénols peuvent moduler la composition du microbiote intestinal, ce qui a un impact additionnel sur l’état de santé général. Dans cette étude, les chercheurs ont mis en évidence une association significative entre un apport plus élevé en polyphénols et une réduction des taux de mortalité. Cette association est restée significative même après ajustement de divers facteurs de confusion tels que l’âge, le sexe, l’indice de masse corporelle, le tabagisme et la qualité globale du régime alimentaire. En outre, des sous-types spécifiques de polyphénols et leurs effets potentiels sur la mortalité ont été analysés. Le tyrosol, par exemple, qui provient principalement de l’huile d’olive, a montré un effet protecteur avec un risque de mortalité toutes causes confondues inférieur de 20%, et un risque de mortalité par MCV inférieur non significatif de 29%. Cette étude suggère qu’une alimentation riche en polyphénols peut contribuer à améliorer la santé et la longévité. Néanmoins, il est recommandé de poursuivre les recherches pour confirmer ces résultats et explorer les mécanismes spécifiques par lesquels les polyphénols exercent leurs effets bénéfiques sur la mortalité.
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